Ils n’ont jamais existé
À l’origine du christianisme
Je me
souviens du jour où j’ai dû me rendre à l’évidence que la lutte était arrangée.
J’ai alors compris qu’il y avait deux mondes. Le monde des savants et le monde
de ceux et celles à qui on raconte des histoires. Je traverse à travers les
livres de Walter Williams pour me rendre compte que j’étais encore l’enfant à
qui on raconte des histoires. La fin de la lecture m'a fourni un accès à
l’autre monde. Mais qui est Walter Williams ? Le sonneur de vérité dérange et
sort la société de sa zone de confort. Heureusement qu'une minorité parmi nous
assume cette fonction.
Le but
de cette série d’articles est de présenter l’œuvre de l’historien Walter
Williams. Je considère que Walter Williams a écrit les plus importants livres
dédiés à la communauté noire, The Historical Origin of
Christianity et The Historical Origin of Islam. Tant
que nous ne connaîtrons pas la vérité sur l'origine des religions
européennes, nous resterons arrêtés dans notre développement. Si mes articles
vous ouvrent la curiosité d’aller lire son œuvre, alors mon travail sera fait.
Dans The
Historical Origin of Christianity, Walter Williams décrit progressivement
les évènements historiques qui ont mené à la création de Jésus-Christ. Tout a
commencé par la conquête de l’Égypte par Alexandre le Grec en 332 avant zéro
(voir schéma ci-dessous). Le conquérant arrive dans une Égypte noire ayant déjà
près dix mille ans de civilisation, alors que la sienne avait à peine commencé.
Alexandre a vu la grandeur du peuple égyptien et s’est lancé à la conquête de
leur culture. Rappelons que l’Égypte antique était la première civilisation de
l’histoire parce qu’elle a été la première à avoir développé un alphabet.
D’après Walter Williams, les Égyptiens se sont vu forcer à parler la langue des
Grecs après avoir été conquis par Alexandre. Étant un peuple lettré, ils ont
par conséquent élaboré l’alphabet grec à partir de leur alphabet égyptien.
Contrairement à la fausse histoire répandue, les Égyptiens n’ont pas accueilli
Alexandre comme un libérateur. Aucun Européen n’a apporté de liberté à
l’Afrique, dirait John Henrik Clarke. La vérité est qu’Alexandre a pris le
contrôle gouvernemental de l’Égypte en s’auto-proclamant Pharaon. Toutefois, il
restait cette grande chose qui piquait ce cher Alexandre. Il n’avait pas le respect du
peuple.
D'après l'historien Walter Williams, l'invasion de l'Égypte par Alexandre en 332 avant zéro a mené à la création de Jesus-Christ en 431 après zéro et à la religion chrétienne en 451 après zéro.
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Dans l’Égypte antique, la philosophie de vie était basée selon les principes de la MAAT, soit la vérité, la justice, la paix, l’amour et la sagesse. De plus, les Égyptiens rendaient hommage à leurs ancêtres et la nature. C’est l’essence même de la spiritualité Égyptienne. Les communautés coptes de l’Égypte antique se faisaient gardiennes de cette spiritualité. Par conséquent, on ne peut absolument régner sur l’Égypte sans l’approbation des Coptes. Régner sur l’Égypte demandait un haut degré de spiritualité. C’est devenir un représentant direct des dieux. Un rôle assumé par le Pharaon. Les Grecs étaient tout à fait étrangers à ce genre de concept. Ils ont fait la rencontre d’un peuple qui élevait les morts (ancêtres) au rang de dieu. Alexandre, de son vivant, voulait aussi être reconnu comme un Dieu. Il fallait premièrement qu’il se fasse accepter par les prêtres et les prêtresses des communautés coptes. Or ses demandes pour faire partie des cercles sacrés de l’Égypte ont été rejetées catégoriquement.
Après la
mort d’Alexandre en 323 avant zéro, son général Ptolémée Ier Sôter
reprend le contrôle de l’Égypte. Avant d’aller plus loin, gardez en tête que le
terme Sôter signifie « sauveur ». Tel qu’Alexandre, Ptolémée Ier Sôter
avait l’arrogance de vouloir faire partie des dieux Égyptiens. Tel
qu’Alexandre, ses demandes ont été rejetées par les communautés sacrées. C’est
à ce moment que Walter Williams nous annonce que Ptolémée Ier Sôter
est l’élément déclencheur de l’histoire. L’élément s’est déclenché à partir de
320 avant zéro. En effet, il a fini par trouver une communauté de prêtres et
prêtresses qui ont accepté de faire de lui un dieu. Ces prêtres et prêtresses
résidaient dans la ville de Memphis, en Égypte. Ils faisaient partie de la
communauté coptes melchites. Cette communauté sera constamment en dispute avec
les membres des autres communautés sacrées.
Comment les Melchites se sont-ils pris pour faire de Ptolémée Ier Sôter un dieu. Walter Williams décrit que les Melchites ont pris le dieu Égyptien Osiris pour le fusionner avec Apis, le taureau sacré de Memphis. Ils ont ainsi créé l’image du dieu Sérapis. Ptolémée Ier Sôter a pris alors le titre et les caractéristiques de Sérapis. Les melchites se sont ensuite mis à vouer un culte à Sérapis. Ils ont dit de lui qu’il était un « sauveur », qu’il levait les morts, qu’il dirigeait les âmes vers la lumière, etc. Walter Williams tient à souligner que ces attributs sont les mêmes qu’on accorde aujourd’hui à Jésus-Christ.
On
déduit que la création de Sérapis est le point de départ à ce qui va mener au
christianisme. Toutefois, cette progression vers le christianisme ne s’est pas
faite sans dispute. Afin de riposter aux prêtres et prêtresses qui contestaient
vigoureusement Sérapis, les Melchites ont convoqué les quatre plus importants
conciles (rencontres) de l’histoire. Le premier concile de Nicée I en 325 après
zéro, le concile de Constantinople I en 381 après zéro, le concile d'Éphèse en
431 après zéro et le concile de Chalcédoine en 451 après zéro. Un cinquième
concile a eu lieu en 553 de l’ère chrétienne. Walter Williams explique très
bien le déroulement de ces conciles.
Sérapis
a longtemps été un sujet de dispute. On découvre que la communauté melchite
considérait Sérapis comme un être possédant un esprit divin et une nature
humaine, alors que Sérapis n’était qu’une créature aux yeux des autres
communautés coptes. Historiquement, les adeptes de la communauté melchite sont
considérés comme des dyophisites (le dyophysisme). Ceux qui s’opposaient à la
nature humaine de Sérapis ont été catégorisés de monophysites (le monophysisme).
Walter Williams souligne que le monophysisme donnera naissance à la religion
qu’on appelle aujourd’hui Islam (voir deuxième partie).
Le but
ultime des conciles était de donner une nature humaine à Sérapis. Les Melchites
avaient le mandat d’incorporer les empereurs Européens au sein des divinités
Égyptiennes. Il est troublant de constater que les Melchites étaient une
communauté sacrée, africaine, à la solde des Européens. Plus ça change, plus
c'est pareil. Les Melchites ont acquis un plein pouvoir gouvernemental
après avoir reçu la donation de Constantin Ier. C’est dans ce
contexte que le concile de Nicée I a été convoqué. Le concile s’est déroulé au
palais de l’empereur Romain Constantin Ier situé en Afrique du
Nord, plus précisément en Turquie. Walter Williams nous rappelle que tous les
cinq conciles se sont déroulés en Turquie à Constantinople (aujourd’hui
Istanbul). Il nous rappelle aussi que Constantinople était le premier siège du
christianisme avant que celui-ci soit transféré en Europe en 1445.
L’intérêt
pour la culture spirituelle de l’Égypte antique nous amène à découvrir à quel
point elle a servi de modèle pour la culture religieuse de l’Europe. Dans
la tradition égyptienne, on vouait un véritable culte à la triade divine.
Celle-ci est composée du Père (Osiris), du Fils (Horus) et de la Mère (Isis).
Au cours du concile de Nicée I, les Melchites ont introduit Sérapis au sein de
la triade divine tout en prenant soin de retirer Horus et Isis. Dès lors, il a
été formulé qu’Osiris et Sérapis ne faisaient qu’un. Il en revenait à dire que
Dieu le Père et Dieu le Fils ne faisaient qu’un. Cette croyance a été
réaffirmée au cours du concile de Constantinople I en 381 après zéro.
Selon
Walter Williams, le plus important concile s’est déroulé dans la ville d’Éphèse
en Turquie. Le but de ce concile était de clore une fois pour tout le débat au
sujet de la nature humaine de Sérapis. Pour arriver à cette fin, les Melchites
ont remplacé la déesse Isis par la créature de la Vierge Marie (aussi désignée
Theotokos, La Mère de Dieu). Notre déesse africaine à la peau noire a été
remplacée par une déesse européenne à la peau blanche. Les Melchites ont
ensuite assimilé la Vierge Marie avec Sérapis (union hypostatique) pour arriver
avec une créature possédant à la fois une nature humaine et une nature divine.
Les Melchites ont ensuite dit que cette union avait engendré le Messie. En
grec, Messie signifie Christos. En français, le Christ. Par conséquent, la «
naissance » du Christ a eu lieu au concile d'Éphèse en 431 après zéro. Cette «
naissance » marque le début de la première religion de l’histoire, le
christianisme. Cette religion a été officialisée au concile de Chalcédoine en
451 après zéro.
En 553
de l’ère chrétienne, l’empereur romain Justinien Ier convoque
le concile de Constantinople II à l’Église Sainte-Sophie en Turquie. On doit à
Justinien la construction de cette première Église chrétienne en Afrique.
Sa construction a été célébrée le 27 décembre 537. En se faisant imposer le
calendrier grégorien nous avons perdu 2 jours. Ainsi est né la célébration du
25 décembre à travers l'Église chrétienne.
Revenons
à Justinien qui voulait assumer le rôle de leader incontesté de
l’Église chrétienne, un objectif que ses prédécesseurs n’avaient pas réussi à
atteindre, notamment Constantin Ier. Pour parvenir à ses fins, il a
commencé par demander aux Africains de la communauté melchite d’élaborer des
rituels religieux en l’honneur du Christ. Ces rituels sont pratiqués jusqu’à
aujourd’hui à travers l’Église catholique. Par la suite, Justinien a mené
un combat féroce pour reprendre la donation de Constantin. Un combat qu’il est
parvenu à gagner. Cette victoire lui a donné un pouvoir illimité sur l’Église
chrétienne. Les Melchites ont fini par perdre tout pouvoir religieux.
Justinien est ainsi devenu le premier empereur Européen à la tête de
l’Église catholique romaine.
Walter
Williams nous apprend que les Grecs et les Romains ont continué à vénérer le
Christ en changeant son nom par Iezv ou Iesū (aujourd’hui prononcé Zeus par les
Grecs). Voyant que les monophysites faisaient de Mohammed l’objet d’une
nouvelle religion (voir deuxième partie), les chrétiens ont senti l’urgence de
donner une identité à l’image du Christ. Le nom Iesūs a été attribué au Christ
pour la première fois en 1245. Ceci a eu lieu lors du treizième concile
œcuménique à Lyon, en France. En 1630, la lettre J fait son apparition dans
l’alphabet latin et anglais. Iesūs est devenu Jésus. Voici comment au fil du
temps la créature Sérapis est devenu le Christ, le Christ est devenu Jésus le
Christ. Et ils n’ont jamais existé.
L'historien Walter Williams |
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https://www.livescience.com/57311-5000-year-old-nativity-scene-found.html
Bonjour comment je peux me procurer le livre existe t'il une version française ?
RépondreEffacerBonjour comment avoir le livre
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